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lundi 13 février 2012

Inquiétant pour Nice ?

Extrait de l'AEF de ce jour :
Dépêche n°162373
Paris, vendredi 10 février 2012, 19:37:07

Laurent Wauquiez : « Marseille a tout réussi, sur tout, en partant avec moins
d'avance que ses concurrents comme Bordeaux ou Strasbourg »

   Dossier

« Marseille a tout réussi, sur tout, en partant avec moins d'avance que ses
concurrents comme Bordeaux ou Strasbourg, et va devenir l'université pilote du
21e siècle », déclare Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et
de la Recherche, jeudi 9 février 2012, venu rencontrer les lauréats des
investissements d'avenir d'Aix-Marseille Université au centre d'immunologie de
Marseille-Luminy. « Je me suis battu pour que toutes les idex ne soient pas
concentrées à Paris. J'ai eu très peur », poursuit le ministre. « Vous avez
réussi l'autonomie, le plan campus, les investissements d'avenir – avec un taux
de réussite impressionnant [sept équipex, neuf labex, un IHU, une Satt…] – le
projet de fusion, et enfin l'idex. Bravo, car la sélection a été très dure et ce
n'était pas gagné. Vous avez fait un saut qualitatif important entre le premier
et le deuxième projet. Le fait d'être dans les idex vous donne une perspective
d'avenir. Vous avez les moyens mais aussi la labellisation. Vous êtes ce qui se
fait de mieux en matière d'ESR français ! »



« Vous êtes l'incarnation de tout ce que nous avons essayé de faire, avec une
force de transformation exceptionnelle », ajoute Laurent Wauquiez. « Maintenant,
il vous faut être à la hauteur pour la suite. Et j'ai à ce titre quelques
demandes. La compétition ne doit pas se faire entre sites français. Je voudrais
que vous soyez dans les 100 premiers internationaux et parmi les dix premiers
européens. Maintenant que vous avez tous les équipements nécessaires, je vous
demande également de faire des ruptures en termes de recherche. (…) J'ai
également besoin que vous fassiez tomber des cloisons : il faut restructurer
l'ESR autour de l'université, que les organismes et les grandes écoles se
regroupent. À ce titre, je voudrais vous féliciter pour votre école Polytech
(AEF n°157301). Vous avez secoué les choses et ne vous êtes pas laissés enfermer
dans certains corporatismes qui règnent sur quelque plateau autour de Paris. »

Le ministre évoque ensuite la question de « la Méditerrannée », axe de recherche
et de coopération prioritaire d'Aix-Marseille Université. « Je me suis battu
contre le ministère de l'Intérieur pour que l'on continue d'accueillir les
étudiants étrangers. Aidez-moi à être des passeurs », lance-t-il. Enfin,
dernière requête du ministre : « Il faut que l'on aime notre enseignement
supérieur et notre recherche. Je vous demande donc d'intervenir dans le débat
public. J'ai besoin de chercheurs qui expliquent à l'opinion que l'on ne doit
pas tourner le dos à l'évolution et verser dans l'obscurantisme. Je suis le
moins à même de le faire. Quand je prends la parole, par principe les gens ne me
croient pas, ils ne me font pas confiance. On a donc besoin que vous le fassiez.
Vous devez rendre acceptable et accessible votre recherche par le grand public.
»

DOSSIERS À REMPLIR : « J'ESSAIE DE SIMPLIFIER LES CHOSES »

Laurent Wauquiez évoque par ailleurs la question des dossiers à remplir dans le
cadre des appels à projets des investissements d'avenir. « Je sais que vous avez
perdu beaucoup de temps administratif alors que la priorité est que vous vous
concentriez sur le temps de la recherche. J'essaie de simplifier les choses, de
faire des dossiers harmonisés. Je plaide aussi pour que l'on vous demande moins
de choses en amont. Par exemple concernant l'impact socio-économique du projet :
je pense que c'est motivant de remplir la case une fois le projet sélectionné,
c'est épuisant avant. J'espère donc que nous allons parvenir à franchir un petit
cap en termes de simplification. »

S'agissant de l'arrivée effective des fonds, le ministre déclare : « Je ne joue
pas la montre. Mais je vous assure qu'il a parfois fallu prendre la batte de
base-ball pour que les choses se fluidifient et que Bercy fasse en sorte que
l'argent arrive. »


   Contact : Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
Bénédicte Constans, presse, 01 55 55 84 32, benedicte.constans@recherche.gouv.fr